COMPTE RENDU
DE
9 AVRIL 2 013
Risques liés à l’incinération des déchets.
Nous avions proposé, lors de la précédente réunion, que le CIRT soit saisi de la problématique du tri sélectif des bio-déchets, afin de parvenir à l’objectif de réduction, voire de disparition, des volumes de déchets incinérés, tant il est vrai que l’incinération pose des problèmes sanitaires.
Le sujet a donc été transformé, et une personne du SYCTOM et une de l’usine d’Ivry sont venues nous parler des risques liés à l’incinération. De l’exposé, très détaillé et argumenté, il ressort que les études scientifiques menées par l’INVS (Institut National de Veille Sanitaire) ne permettent pas de mettre en lumière un lien de cause à effet entre l’incidence des cancers et la résidence à proximité d’une usine d’incinération. Et encore ces études ont-elles été menées alors que prévalait l’ancienne réglementation, moins contraignante que la plus récente.
L’usine d’Ivry respecte ces nouvelles normes, et se trouve même souvent très en dessous des valeurs limites imposées par cette réglementation.
Nous sommes intervenus pour faire observer que les valeurs moyennes peuvent cacher des dépassements ponctuels des valeurs limite, que toutes les molécules ne sont pas réglementées, donc pas analysées, qu’on n’étudie jamais l’effet cocktail, ainsi que celui des faibles doses (deux domaines dans lesquels les scientifiques suspectent de plus en plus que les valeurs limite ne sont que des valeurs administratives, sans pertinence scientifique), et qu’il conviendrait de réduire les volumes à incinérer, en particulier par la collecte sélective des bio déchets.
Les réponses apportées ne nous ont pas paru très convaincantes.
Désamiantage de l’ancien bâtiment EDF.
Pas moins de 4 intervenants pour présenter ce point, inscrit à notre demande à l’ordre du jour : un représentant de SADEV, l’aménageur, un du bureau d’étude, et deux de l’entreprise de désamiantage.
Le chantier de désamiantage proprement dit est achevé depuis 8 mois. Il a conduit à évacuer 310 tonnes de déchets amiantés, provenant de dalles, de flocage, de joints, de portes coupe-feu, de calorifugeage, de câbles électriques, mais aussi de mastic de fenêtre, bref de tous les produits où l’on utilisait l’amiante, il y a environ 40 ans, pour protéger contre l’incendie. Les déchets ont été acheminés dans une décharge de classe 1 à Villeparisis.
Pendant ces opérations, le bâtiment était en dépression, et l’air subissait une double filtration avant d’être rejeté à l’extérieur. Des contrôles étaient faits par un laboratoire extérieur, et n’ont jamais mis en évidence de rejets d’amiante. Cette affirmation est d’ailleurs corroborée par les analyses réalisées à la demande de l’association de riverains par un autre laboratoire.
Nous sommes intervenus pour rappeler l’histoire et les dangers de l’amiante, la réglementation française, mais le fait qu’il est encore exploité dans d’autres pays comme le Canada. Nous avons également fait allusion aux plaintes de riverains se plaignant d’allergies cutanées et respiratoires.
Il nous a été répondu que l’amiante ne provoque pas de telles allergies, mais des cancers, avec un temps de latence d’environ 30 ans. Ces allergies sont vraisemblablement dues aux poussières émanant de la destruction du bâtiment lui-même, soit après le désamiantage. En effet, pendant la destruction, un arrosage est mis en service pour éviter la dispersion dans l’air de poussières. Mais l’entreprise a rencontré des difficultés, qui n’ont pas été résolues malgré l’utilisation d’un surpresseur, ce qui fait que des poussières de béton ont été relâchées. Or, elles contiennent des ciments et de la silice, tous deux irritants. A l’heure actuelle, il reste à concasser le radier qui faisait le sol du parking en sous-sol. La fin de ce chantier est prévue pour fin juin.
Visite de la centrale géothermique.
Ce point était présenté par nous-mêmes, sur la base du compte rendu que nous avions diffusé aux adhérents à l’époque (voir lettre d’information aux adhérents n°226).
Présentation du travail de notre association sur les paratonnerres
radioactifs.
La présentation a été faite sur la base du document de synthèse diffusé aux adhérents (voir lettre d’information aux adhérents n°227).
Antenne-relais à Paul Guiraud.
Nous avions demandé ce point pour faire état de notre mécontentement suite à l’accord donné par la municipalité à l’implantation d’une antenne de téléphonie mobile par Free sur les toits de cet hôpital psychiatrique, dans le même temps où le CIRT travaillait au projet de charte sur la téléphonie mobile. Nous introduisions dans ce projet la limitation de la puissance des émissions à 0,6 V/m près des établissements sensibles, et Paul Guiraud en est manifestement un. Notre réaction a été entendue, mais les services techniques, représentés au CIRT, n’ont pas été consultés, et l’élue présente à ce moment de la réunion (Madame TAILLE-POLIAN, présidente du CIRT, l’avait quittée) n’avait rien à dire sur ce sujet.
Communication sur les travaux du CIRT et de notre association.
Lors de la prochaine réunion, la
nouvelle directrice de
Présence d’acteurs économiques au CIRT.
Sur notre proposition, déjà ancienne, de contact avec les dirigeants de l’entreprise Atmostat, afin de leur proposer une participation dans cette instance, ceux-ci ont été contactés par les services municipaux, mais n’ont pas donné de réponse pour le moment.
Nous avons suggéré une autre
piste : l’association des entreprises de
Transformateurs au pyralène.
Le service Hygiène nous informe avoir reçu copie, de la part de l’INSERM, d’un dossier technique comportant les certificats d’enlèvement et de destruction des deux transformateurs au pyralène existant sur leur site. La préfecture avait fixé comme date limite le deuxième trimestre 2 013. L’élimination était effective en septembre 2012, la destruction du pyralène en octobre. Il s’agit là d’un succès de notre travail. En effet, en l’absence d’investigation, puis d’intervention de notre part, il y a fort à parier que ces appareils seraient encore pour longtemps sur ce site, en contradiction avec la réglementation, et surtout avec le risque de dispersion de ce produit dans l’environnement.
Wifi dans les parcs.
Alors que nous avions posé la question au préalable, nous n’avons obtenu aucune réponse sur ce point. En effet, lors de la première réunion du CIRT, nous avions demandé un bilan de l’utilisation de ce service. Les chiffres qui nous avaient alors été communiqués faisaient apparaître une moyenne d’une connexion par parc et par jour, ce qui nous semblait dérisoire en raison de l’investissement consenti par la municipalité. Surtout, et même si les émissions sont limitées à 0,6 V/m, il nous paraît inutile d’exposer les usagers des parcs (surtout de jeunes enfants) à cette émission supplémentaire. Madame TAILLE-POLIAN nous a promis des chiffres actualisés et plus précis, mais alors qu’elle renouvelle cette promesse de réunion en réunion, nous ne voyons rien venir. Nous n’avons pas l’intention de laisser cette question se perdre dans les sables et renouvellerons notre demande tant qu’elle ne sera pas satisfaite.