COMPTE RENDU DE LA CONFERENCE DEBAT

DU SAMEDI 16 MAI 2 009

 

 

Nous avons réuni entre 30 et 40 personnes dans la salle culturelle de la médiathèque. Robin des Toits était représenté par Etienne CENDRIER. Nous avons noté la présence d’élus : Monsieur LE BRIS et son collaborateur, Madame TAILLE-POLIAN, ainsi que celle de Madame BAILLY, directrice du service informatique.

 

Après une introduction d’Agir à Villejuif, Etienne CENDRIER a fait un exposé jugé par tous très efficace : plein d’informations et d’analyses pertinentes, argumenté, non dénué d’humour, et suffisamment court pour permettre ensuite un temps de débat important.

 

Il est impossible de donner ici le texte intégral de l’intervention, ni même d’en résumer tous les points. Nous nous contenterons de relever les éléments les plus marquants.

 

La différence entre les ondes électromagnétiques naturelles ou celles permettant la réception de la radio et de la télévision, et celles permettant la téléphonie mobile,  tiennent à leur puissance, à leur fréquence, mais aussi à leur mode d’émission, pulsée dans ce dernier cas. Ceci est important, dans la mesure où les ondes continues ne sont pas arrêtées par les tissus vivants, contrairement aux ondes pulsées, qui interfèrent donc avec le fonctionnement normal de l’organisme. C’est d’autant plus nuisible que l’organisme est en formation, en particulier le cerveau. C’est pourquoi de nombreux cancérologues préconisent l’interdiction du téléphone portable pour les moins de 12 ans afin de protéger leur cerveau en cours de formation. Robin des Toits propose pour cette raison de repousser l’âge minimal à 14 ans. Et préconise pour les autres l’usage du kit mains libres qui permet d’éloigner l’appareil de l’organisme, à condition d’utiliser un matériel filaire, et pas le bluetooth, qui ne fait que placer une antenne en permanence dans l’oreille.

 

Pour la puissance d’émission, la norme en France varie de 41 à 61 V/m (volts par mètre), ce qui nous protège des effets thermiques de ces ondes, mais pas de leurs effets organiques. La norme est de 0,6 V/m dans certains pays. C’est cette dernière norme que Robin des Toits propose d’édicter dans notre pays.

 

Etienne CENDRIER a proposé aux représentants de la municipalité que Villejuif devienne ville pilote pour l’application du 0,6 V/m, à l’instar de plusieurs villes de la Région.

 

Le téléphone fixe sans fil présente les mêmes nuisances que le téléphone mobile.

 

Concernant le wifi, il s’agit du même type d’émission que la téléphonie mobile. Mais il existe une solution filaire. Le problème est que les opérateurs fournissent des box dans lesquelles l’émission wifi est activée par défaut. Pour la désactiver, et n’utiliser que la liaison filaire (câble éthernet), une procédure est indiquée sur le site de Robin des Toits (http://www.robindestoits.org/ voir la rivière de droite sur la page d’accueil). C’est pourquoi Robin des Toits préconise un moratoire sur le wifi.

 

Notre association ayant rappelé en introduction la volonté de la municipalité de déployer un réseau wifi dans certains lieux publics de la ville, nous avions interpellé Robin des Toits sur le fait de savoir si le fait de limiter la puissance d’émission à 0,6 V/m et d’éloigner les antennes des lieux où stationnent des enfants est suffisant. Madame TAILLE-POLLIAN est intervenue pour rappeler que les lieux publics sont connectés en mode filaire, grâce au fait que 73% de la ville est câblée en fibre optique, et que le projet de wifi ne concerne que les parcs. Etienne CENDRIER a cependant maintenu son point de vue opposé au wifi. Il a entre autres développé le dossier des personnes électrohypersensibles.

 

Les ondes du type téléphonie mobile présentent plusieurs effets sur l’organisme : elles cassent l’ADN, elles inhibent la production de mélatonine, qui régule le sommeil, elles perturbent la communication intercellulaire, ainsi que la barrière hémato-cérébrale. Chez certaines personnes, ces perturbations se produisent à un niveau tel qu’il leur est douloureux, voire impossible de rester exposées à ces ondes. Certains pays (comme la Suède) considèrent cette électrohypersensibilité comme un handicap. En France, cela n’est pas reconnu. Mais il convient de ménager en ville des zones blanches dans lesquelles ces personnes puissent vivre normalement. Le professeur BELPOMME, bien connu dans le milieu de la cancérologie, a étudié 230 personnes présentant ce handicap.

 

Les opérateurs refusent toute notion de danger des ondes générées par leurs appareils. Mais, depuis 2 000, les assurances refusent d’assurer ces opérateurs.

 

D’après certaines études, un bien immobilier se déprécie d’environ 30% quand il est situé à proximité d’une ou plusieurs antennes-relais.

 

Au terme de la réunion, Etienne CENDRIER a dédicacé son livre (Et si la téléphonie mobile devenait un scandale sanitaire ? 9,90 euros) à ceux qui le souhaitaient.