INTERVENTION LIMINAIRE LE 16 MAI 2 009
Bonjour à toutes et à tous.
Notre association, Agir à Villejuif, est de plus en plus connue pour s’être impliquée dans le dossier Debus, pour avoir enquêté sur l’entreprise Atmostat, pour avoir suivi les allergies apparues dans certains locaux municipaux, participé à l’enquête publique sur l’entreprise Billon, investigué l’affaire du terrain des Barmonts, et encore d’autres travaux tenant aux risques industriels.
Depuis quelques temps, l’idée nous était venue d’étendre notre travail aux risques technologiques en général, et en particulier à la possible dangerosité des antennes-relais de téléphonie mobile, que l’on voit fleurir sur plusieurs immeubles de notre ville.
Sans étudier particulièrement le dossier, nous avons tous entendu parler d’effets des champs électromagnétiques sur la santé humaine. Les champs électromagnétiques, nous baignons dedans. Il en est de naturels, captés par les radiotélescopes. La lumière elle-même est une forme de rayonnement électromagnétique. Il en est d’artificiels qui n’ont jamais posé de problèmes : les ondes hertziennes, utilisées pour la radio puis la télévision.
Alors, qu’est-ce qui distingue les champs générés par les nouvelles technologies, téléphonie mobile, wifi, wimax (qui semble avoir du mal à se développer), bluetooth, et peut-être d’autres, qu’est-ce qui les distingue des champs auxquels nous nous sommes habitués sans dommage ? Sûrement une question de puissance, et une question de fréquence.
La période précédente a été fertile en informations dans ce domaine : un documentaire de Michael Moore dénonçait le lien entre téléphonie mobile et tumeurs du cerveau ; plus récemment, une étude internationale remettait en cause le discours lénifiant des industriels du secteur concernant l’innocuité de ces techniques ; des décisions de justice ont obligé des opérateurs à démonter des antennes installées à proximité d’écoles ou de crèches au nom du principe de précaution ; certains pays édictent des normes d’émission, d’autres des normes nettement plus draconiennes ; de nombreuses émissions de radio et de télévision mettent en lumière les débats sur ce dossier ; au cours de ces émissions, on assiste souvent aux controverses entre, d’une part, des représentants de l’Académie de Médecine ou des industriels défendant le principe d’innocuité, et des représentants d’associations dénonçant les dangers. Parmi elles, le CRIIREM, et Robin des Toits.
Nous avons décidé de tenter d’en savoir plus, de nous informer, de vous informer. C’est pourquoi nous avons décidé d’organiser cette conférence-débat à laquelle nous avons convié le porte-parole de Robin des Toits en lui demandant de nous apporter l’information dont nous avons besoin, information accumulée au cours de leur travail sur ce dossier, puisqu’il s’agit d’une association spécialisée sur ce seul thème. Au terme de cette réunion, nous aimerions être en mesure de décider si, avec vous, nous allons poursuivre le travail dans ce domaine, et avec quels objectifs.
La mairie de Villejuif a décidé d’implanter une liaison wifi à internet dans certains lieux publics de la ville. Cette décision et les mesures pratiques ont été annoncées lors de la réunion du 5 mai aux Esselières à laquelle notre association était présente La mairie a annoncé que le cahier des charges fourni à l’entreprise à qui a été confié ce travail comprend la limitation de la puissance à 0,6 V/m, ainsi que l’éloignement des antennes de toute zone où peuvent stationner des enfants. Ces mesures sont-elles suffisantes ? C’est aussi une question que nous avons envie de poser à nos amis de Robin des Toits.
Je passe donc maintenant la parole à Etienne CENDRIER, de l’association Robin des Toits.