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COMPTE RENDU DE LA RENCONTRE AVEC MONSIEUR BILLON LE 26 SEPTEMBRE 2 008

 

Le dossier sur lequel sont basées les questions posées à Monsieur Billon lors de cet entretien est consultable en mairie jusqu‘au 15 octobre.

C’est Monsieur Billon père, PDG de la société, qui nous a reçus, Yves VAUNAIZE et Hervé CORNE, au nom de l’association.

Le dossier déposé en mairie à l’appui de la demande a été rédigé par une agence extérieure, ce qui fait que l’impression de légèreté (nombreuses redites, valeurs numériques d’une même grandeur différentes selon les chapitres, erreurs arithmétiques élémentaires) n’est pas imputable à l’entreprise, mais à cette agence, qui a rédigé en fonction des données fournies par l’entreprise.

La demande porte sur la régularisation d’autorisation de détenir et d’utiliser des bains de traitement de surface, passés de 10 m3 à 33 m3. En fait, il ne s’agit pas de la montée en puissance non maîtrisée d’une activité  au fil des années, comme la lecture du dossier permet de la comprendre. L’entreprise Billon possédait l’autorisation de 10 m3, l’entreprise Epi d’Or une autre autorisation. Ces deux entreprises appartiennent au même patron. La restructuration des activités l’amène à fusionner les deux, sous le nom de Billon S.A. Ceci l’oblige légalement à demander la régularisation de l’autorisation pour laquelle est classée l’entreprise.

Il est noté dans le dossier que le bruit relevé en un point ne respecte pas l’arrêté du 23/1/97. Il est mentionné que cela fera l’objet d’une modification en 2 008. En fait, depuis la rédaction du dossier, la modification a été faite, par rotation de l’évacuation d’air.

Le dossier fait état de dalles ciment en plafond. Monsieur Billon nous affirme avec certitude que ces dalles ne contiennent pas d’amiante.

Nous avons critiqué le passage du dossier selon lequel, l’excès de risque individuel par exposition au trichloroéthylène étant trop élevé, il convient de revoir les hypothèses qui ont fondé le calcul, hypothèses manifestement trop maximalistes. Nous avons indiqué qu’on ne pouvait se contenter de changer le mode de calcul quand un résultat est mauvais. Monsieur Billon en convenait, et nous a indiqué que le trichloroéthylène est supprimé en grande partie, l’essentiel du traitement se faisant maintenant par ultrasons. Seule une petite cuve est encore utilisée pour certaines opérations.

Le dossier indiquant qu’une formation des personnels aux risques des activités et des produits chimiques sera réalisée, nous nous sommes étonnés que cela n’ait pas encore été réalisé. En fait, la formation se fait à l’interne, mais l’agence proposant également des formations de ce type essaie ainsi de forcer la main au chef d’entreprise pour proposer ses services !

Nous avions noté dans le dossier l’étude de la possibilité d’installer une vanne pneumatique bouchant l’évacuation vers le réseau pluvial en cas d’intervention des pompiers et de rejet de bains toxiques avec l’eau des lances d’incendie. Monsieur Billon ne comprend pas l’utilité de cette préconisation, dans la mesure où tout l’atelier se trouve au-dessus d’une grande cuve de rétention, au sol étanche, cuve qui permettrait de recueillir non seulement la totalité des bains toxiques, mais également l’eau utilisée par les pompiers. Cette eau pourrait ensuite être pompée pour être traitée.

Nous avons évoqué les plaintes des voisins proches, résidents de L’Haÿ-les –Roses, plaintes relatives au bruit. Monsieur Billon nous a montré les pétitions de ces habitants à ce sujet. En premier lieu, il y a eu des aboiements des chiens de garde certaines nuits, dus au fait que des individus, mais aussi des entreprises, venaient déverser sur le trottoir proche des déchets industriels durant la nuit. Cela a cessé après intervention de la police. En second lieu, le bruit venant d’une évacuation d’air était audible de ces pavillons. Depuis que l’orientation en a été modifiée, il nous assure que les habitants concernés sont venus à plusieurs lui dire qu’ils étaient satisfaits.

Ce point reste à vérifier, puisque l’habitant de l’Haÿ rencontré en mairie nous a donné un son de cloche différent. C’est la raison pour laquelle Yves va enquêter ce dimanche auprès de ces personnes.

Nous avons appris que Monsieur Billon est président du Café des Entreprises, ce qui fait que c’est lui qui sera sollicité à ce titre par la mairie pour la participation au CIRT.

Notre discussion s’est poursuivie, sur sa proposition, par une visite de l’entreprise, au cours de laquelle nous avons pu vérifier de visu certains éléments donnés oralement par notre interlocuteur.

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