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RAPPORT DE LECTURE DU DOCUMENT :

INSTRUCTION DE SECURITE

PAR RAPPORT A L’ACTIVITE BERYLLIUM

ENTREPRISE ATMOSTAT

 

 

Ce document définit les dispositifs de prévention propres à garantir la sécurité des personnes, des biens et de l’environnement.

Nous en donnons ici une lecture résumée.

Le document rappelle les contraintes sécuritaires.

Limite d’exposition des personnes : 2 micro grammes / m3 d’air (il s’agit d’un texte réglementaire).

Limite du niveau de pollution : surfacique : 2 micro grammes / dm2

dans les eaux résiduaires : 0,1 micro gramme / ml

(il s’agit d’une recommandation du CEA).

L’atelier concerné est maintenu en dépression, y compris en dehors des périodes ouvrées, l’air qui en est extrait est filtré sur des filtres ininflammables. Les postes de travail sont munis de bouches d’aspiration branchées sur un réseau doté d’un système de double filtration.

Les eaux usées provenant de cet atelier sont stockées dans une cuve, elle-même placée sur un bac de rétention, et évacuée par une entreprise spécialisée.

L’entretien est régulier : nettoyage journalier en fonction des prélèvements ; nettoyage des sols 2 fois par semaine à l’aide d’aspirateurs qui récupèrent l’eau de lavage, évacuée comme ci-dessus ; évacuation en fûts des filtres à copeaux ; tous les ans, lors des vacances d’été, changement des filtres du système de ventilation, décontamination des gaines d’aspiration.

Les travailleurs intervenant dans cet atelier portent des vêtements spéciaux, avec des masques pour les cas de pollution momentanée, ou d’opérations à haut risque. Ils bénéficient tous les ans d’un bilan sanguin et tous les 2 ans d’une investigation pulmonaire.

L’entrée de l’atelier est réglementée par un badge.

Les pièces usinées sont décontaminées, puis transportées sous conteneur hermétique.

Les déchets solides sont placés quotidiennement dans des fûts agréés par le CEA, stockés dans une enceinte coupe-feu 2 heures.

Les fût de copeaux de béryllium sont évacués par l’entreprise qui fournit ce matériau. Les autres déchets sont enlevés par une société spécialisée.

Les déchets liquides (liquides de coupe) sont également enlevés par une entreprise spécialisée.

En cas d’incendie, aucune action de lutte ne doit être menée, priorité est donnée à l’appel des pompiers et à l’évacuation des locaux. Remarque : on peut nourrir quelque inquiétude quand on sait que les pompiers (en l’occurrence l’adjoint du responsable de la caserne de Villejuif) avouent ne pas connaître l’entreprise Atmostat… Cela dit, les responsables d’Atmostat, contactés sur ce point, nous indiquent qu’en cas d’incendie s’applique en complément une note " consignes générales de sécurité " qui prescrit une première action visant à annihiler un départ de feu, où que ce soit dans l’entreprise. Problème : faut-il appliquer l’instruction ici analysée, ou les consignes mentionnées ci-dessus ? Il nous semble qu’il y a là une ambiguïté. Enfin, Ils nous indiquent qu’Atmostat a sollicité, par écrit, la visite préventive des sapeurs-pompiers de Villejuif, afin de les informer des activités, moyens et locaux de notre entreprise, compte tenu de son classement ICPE. Mais visiblement, ceux-ci n’ont pas donné suite…

Des contrôles de l’air et des surfaces sont effectués quotidiennement et hebdomadairement. Il s’agit d’analyses spectrométriques réalisées par un personnel de l’entreprise. Nous avons eu copie de 7 contrôles quotidiens, datés, de l’air dans l’atelier béryllium. Chaque contrôle porte sur 3 lieux successifs (nous supposons qu’il s’agit de 3 machines différentes). Aucun d’entre eux ne porte de chiffre dépassant la norme. Remarque : ces contrôles portent sur des mardis, mercredis, et jeudis. Les contrôles quotidiens ne sont-ils effectués que ces 3 jours, ou les lundis et vendredis sont-ils trop mauvais pour nous avoir été communiqués ?

Remarque générale : Sur le papier, tout cela semble rassurant. Rien n’est laissé au hasard. S’il n’y avait cette question du risque incendie, le document serait tout à fait satisfaisant. Reste à savoir s’il est correctement appliqué, ou si la routine amène un abaissement de la vigilance. Mais cela, peut-être ne le saurons-nous jamais : nous touchons là aux limites de nos capacités d’investigation !

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