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COMPTE RENDU DE LA SOIREE



La soirée s'est déroulée avec la participation de 62 personnes. Rappelons que la précédente conférence-débat qui a rassemblé le plus de monde était celle du mois de janvier 2017 sur la place du nucléaire dans la production d'électricité, avec 35 participants. Cette audience est donc presque double de la précédente ! De l'aveu de notre conférencière, de toutes les associations locales qui l'ont invitée à présenter cette conférence, nous sommes celle qui a réuni le plus grand public. Nous attribuons ce succès à 2 raisons : d'abord, l'effort de diffusion de l'information, en particulier de diffusion du tract d'invitation devant le Monoprix, au marché, et devant la médiathèque. Ensuite, l'intérêt du public pour cette question, très médiatisée, notamment avec les récents événements sur le terrain des instances européennes.


Après la conférence présentée par Charlotte LEPITRE, de nombreuses questions ont été soulevées. Nous ne présenterons ici que les échanges les plus marquants.


Que faire au niveau de la municipalité :

Nous pouvons agir au niveau de la restauration scolaire : utiliser des produits bio, ne pas servir, et surtout réchauffer, dans du plastique. Pour l'entretien et le nettoyage des bâtiments municipaux, utiliser des matériaux et produits exempts de perturbateurs endocriniens (PE). Montrer à notre municipalité des exemples concrets de ce qui se pratique ailleurs : des villes ont déjà mis en place le nettoyage des bâtiments publics sans substances toxiques.


Questions sur le bio :

Les produits bio sont-ils chargés de pesticides comme les produits conventionnels ? Les analyses menées par l'Union Fédérale des Consommateurs (UFC), et publiées dans leur mensuel Que Choisir, montrent que leur teneur en pesticides est soit nulle, soit très faible, et dans ce cas explicable par la pollution aérienne provenant des champs conventionnels proches. Nul doute que le développement du bio réduira encore cette pollution non désirée, mais qui reste à des niveaux négligeables.

Il n’y a pas actuellement dans le cahier des charges du bio de réglementation sur les PE. On peut dire que s’il n’y a pas écrit « sans BIT », « sans phtalates », alors il peut y avoir des PE !


Hommage aux chercheurs et aux militants :

Les actions qu'ils ont menées depuis des années au niveau de la France puis de l’Europe ont permis des avancées significatives, notamment sur le bisphénol A ou le glyphosate.


Besoin de vulgarisation des travaux des scientifiques

La fertilité des femmes est en baisse, et les produits agricoles toxiques provoquent la stérilité masculine. A l’INSERM, les chercheurs le savent parfaitement. Les scientifiques devraient davantage être invités à divulguer leurs connaissances auprès du grand public. Cette absence de visibilité est renforcée par le manque de moyens destinés à la recherche.


Peut-on mesurer les PE ?

Il n'existe pas de test unique, car il existe de nombreuses substances chimiques à rechercher, que ce soit dans l’air ambiant ou dans les aliments. Beaucoup de substances nocives se trouvent dans les produits agricoles. Dans nos aliments, on trouve des conservateurs, des nanoparticules, ainsi que beaucoup d'additifs, comme le E 171, 214, ou 216. A propos du E 171, le dioxyde de titane sous forme de nanoparticules, ses impacts hormonaux sont considérables sur le fonctionnement de la thyroïde, sur la fertilité, sur le QI. Les médicaments en contiennent aussi: doliprane, paracétamol.


Quelques conseils pour limiter au quotidien notre exposition aux PE :

Aérer régulièrement nos habitations, l'air intérieur étant toujours plus pollué que l'air extérieur. Éviter les bouteilles et les récipients en plastique, ne pas mettre chaud et gras dans le plastique. Bannir les bonbons et leurs colorants. Marcher sur les trottoirs le plus loin possible de la chaussée.

FNE envisage de créer un livret-guide pour mieux informer le citoyen, ainsi qu'une application à télécharger. Mais le sujet n’est pas simple, les noms des produits chimiques changent, de nouveaux arrivent…


Les politiques

Pour retarder le moment d'agir, mais aussi pour protéger les intérêts des industriels du secteur, beaucoup avancent l’argument que la nocivité de telle ou telle molécule n’est pas avérée ! Nous avons connu cela pour le tabac, l'amiante, la radioactivité, ou encore le benzène ou le diesel. La commission européenne doit revoir sa proposition de définition après celle proposée en octobre 2017. De plus, ce projet de définition ne concernait que les biocides, et pas par exemple les retardateurs de flamme, les produits bromés. Il y a déjà 700 substances reconnues comme PE. Certaines sont totalement inutiles, comme dans les peintures, ou le bisphénol A que l'on est bien parvenu à supprimer dans les tickets de caisse !

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