retour page d'accueil

retour sommaire dossier ancien site IGR

 

CRIIRAD

RAPPORT D’ETUDE OCTOBRE 1 999

ANCIEN SITE DE L’INSTITUT GUSTAVE ROUSSY A VILLEJUIF

Contrôles réalisés à la demande de la Société d’Aménagement des Villes et du Département du Val-de-Marne

CONCLUSIONS

Les contrôles radiamétriques réalisés sur le terrain des Barmonts par le laboratoire de la CRIIRAD du 4 au 29 mai 1 999 et les contrôles complémentaires réalisés du 4 au 13 octobre 1 999 n’ont mis en évidence aucune anomalie radiamétrique significative en surface du terrain. Les variations du flux de rayonnement gamma au contact des matériaux et gravats étant dues aux variations des teneurs en radionucléides naturels de ces matières.

La seule situation anormale, du point de vue de la radioactivité, a été la découverte fortuite, à plus d’un mètre sous les gravats, d’un extracteur d’air contaminé par du radium 226. La contamination importante des boues accumulées dans le carter protégeant la roue de l’extracteur (36000 Bq/kg en radium 226), laisse penser que de fines particules de radium ont pu être accumulées à la longue sur les parois de la roue lors du fonctionnement de l’appareil. Il est probable que cet extracteur était implanté dans une des salles au premier étage du bâtiment de curiethérapie, et il est possible que d’autres extracteurs contaminés restent sous les gravats.

Un puits situé en sous-sol du bâtiment 8 (bâtiment de curiethérapie), et considéré comme " le puits au radium ", et une cage d’ascenseur remplie d’eau située à l’extrémité ouest du même bâtiment ont été démantelés. Les contrôles effectués à cette occasion n’ont fait apparaître aucune contamination. Les anciens bunkers situés au sous-sol du bâtiment 8, et ayant contenu les irradiateurs au cobalt 60 ont fait l’objet de contrôles radiamétriques systématiques qui n’ont révélé aucune anomalie.

Les analyses en laboratoire effectuées sur les échantillons de matières solides et d’eau récupérés tout au long du chantier ont permis de vérifier l’absence de contamination liée aux activités de l’IGR (tant par le radium 226, que le cobalt 60 ou tout autre radionucléide émetteur gamma). Seuls ont été mis en évidence des radionucléides naturels des chaînes de désintégration de l’uranium 238 et du thorium 232, du potassium 40 naturel, et des traces de césium 137 artificiel très probablement imputable aux retombées des essais nucléaires des années 50/60 et de l’accident de Tchernobyl en 1 986.

Certains sous-sols directement accessibles ou déblayés préalablement à la pelle mécanique ont été explorés et contrôlés sans qu’aucune anomalie radiamétrique significative ne soit décelée. Cependant, de nombreux sous-sols restent à explorer, et il convient d’insister sur la complexité de cette tâche, compte tenu des nombreux travaux d’aménagement successifs ayant conduit à remanier, combler, obstruer diverses structures souterraines ; mais aussi compte tenu du caractère massif des structures (fortes épaisseurs de béton armé pour certaines salles).

La découverte de l’extracteur d’air contaminé par le radium 226 conduit à recommander que la réalisation des fondations de tout nouvel immeuble ou bâtiment sur le terrain des Barmonts soit précédée de l’enlèvement des anciennes fondations et du sous-sol partiellement comblés. Dans ce contexte, il conviendra de procéder, lors de l’aménagement du terrain, à des mesures complémentaires, permettant le contrôle systématique des gravats et déblais, au fur et à mesure de l’avancement du chantier.

retour page d'accueil

retour sommaire dossier ancien site IGR

haut de page