COMPTE RENDU DE LA REUNION
DU CIRT
DU 25 / 5 / 2 010
Une réunion positive à bien des égards. Yves a pu
commencer par faire la déclaration au nom de l’association concernant la fin de
l’affaire Debus. Madame TAILLE-POLIAN, l’élue qui préside le CIRT, a indiqué
qu’elle voulait que l‘information soit publiée dans VNV.
Le seul point à l’ordre du jour était celui sur les
ondes électromagnétiques dues à la téléphonie mobile, avec un échange
d’informations sur l’état du dossier, une présentation de chartes adoptées par
d’autres villes, et un débat devant permettre de rédiger un projet de charte pour Villejuif, entre la
municipalité et les opérateurs de téléphonie mobile, qui serait discuté lors de la prochaine réunion du
CIRT, en septembre, avant présentation au Conseil Municipal.
Dans la présentation de l’état du dossier, Madame
TAILLE-POLIAN a dit qu’il fallait envisager des débats avec la population, même
si elle n’en a pas encore fixé les formes. Inutile de rapporter notre accord
sur ce principe. Puis Gilles MICHEL, directeur de l’Environnement et du
Développement Durable, a présenté le dossier sur le plan technique et
réglementaire. Entre autres, il disait qu’il y a toujours débat sur les
risques. Ce fut pour nous l’occasion de développer 2 points : d’abord,
l’existence de personnes hypersensibles à ces ondes pulsées (3 d’entre elles se
sont présentées et se sont exprimées dans notre conférence-débat du printemps
dernier), ainsi que la façon dont se présente ce « débat ». D’une
part, blocus et chape de plomb sur l’étude dite Bioinitiative, compilation de travaux scientifiques indépendants
démontrant les effets des ondes pulsées sur différentes fonctions organiques,
d’autre part, publication du rapport de l’enquête internationale dite Interphone, qui a mobilisé des
centaines de chercheurs de par le monde durant 11 ans, avec un financement de
19 millions d’euros, dont tout le monde attendait les conclusions avec
impatience, et qui conclut … qu’on ne peut pas conclure, et qu’il faut faire de
nouvelles études. D’où la programmation d’études envers des publics absents
d’Interphone : les moins de 30 ans, en 2 015, et les enfants en …
2 030 ! Quand on sait qu’Interphone a été financé à 25 % par les
opérateurs de téléphonie mobile, on comprend mieux l’orientation de cette
conclusion. Mais on est en droit de penser que l’on s’est moqué de nous. Hervé
BOTTIN, citoyen invité par la municipalité, chercheur au CNRS, nous disait
qu’une étude n’est pas recevable du moment qu’elle est financée par une partie
au débat.
Vincent GAINSBURGER, collaborateur de Gilles MICHEL,
et que nous avions déjà rencontré quand il travaillait à la Maison des
Associations, nous a présenté les chartes d’autres villes, qu’il avait
compilées et portées à notre connaissance avant la réunion. Catherine LAPIERRE,
autre citoyenne invitée par la municipalité, responsable d’une association sur
le Développement Durable, nous disait qu’il faut que la municipalité soit à
l’écoute des cas d’hypersensibilité, et également que face aux mesures toujours
rassurantes effectuées par les opérateurs, il convenait d’avoir la possibilité
de contre-mesures. Hervé BOTTIN pense qu’il faut que les mesures soient
effectuées à des dates inconnues des opérateurs. Vincent GAINSBURGER suggère la
possibilité d’introduire dans la charte une collaboration avec les médecins
villejuifois pour tenter de cerner le phénomène d’hypersensibilité. Cela fut
l’occasion pour nous de développer quelques idées concernant ce projet de
charte. Nous sommes preneurs de faire du CIRT l’instance de concertation entre
opérateurs et municipalité, instance prévue dans d’autres villes. Nous
rencontrons sur ce point l’assentiment de Madame TAILLE-POLIAN. Nous demandons
que les mesures effectuées par des citoyens, ou par une association comme la
nôtre, soient pris en compte dans cette instance de concertation. Nous
demandons que, concernant les antennes à proximité d’installations sensibles
(crèches, établissements scolaires, centres de soin,…), la charte aille plus
loin que le texte législatif actuel (« s’assurer … que l’exposition du
public est aussi faible que possible tout en préservant la qualité du service
rendu ») en fixant un seuil à ne pas dépasser, qui pourrait être en
l’occurrence 0,6 V/m.
Concernant la participation au Comité, nous avons noté
l’absence de Valérie MONCOURTOIS, mais la présence d’une autre élue :
Catherine CASEL, bien connue des adhérents de l’association. En revanche,
toujours aucune nouvelle de Monsieur PAYEN, responsable de l’entreprise
HANIER-PLAISANCE, qui était de nouveau invité mais n’a pas réagi à cette
invitation. Une démarche auprès du club des entrepreneurs est restée lettre
morte, ainsi qu’un courrier à la chambre syndicale. La mairie va essayer le
contact téléphonique. Il faut bien avouer qu’il s’agit là d’une faiblesse, qui
semble maintenant structurelle, du CIRT.