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Villejuif, le 18 novembre 2 011

 

 

Monsieur le Préfet,

 

 

Notre association travaille sur les risques technologiques dans notre ville.

 

Nous avons décidé cette année de réaliser une enquête sur les transformateurs au pyralène. En effet, le décret 2 001- 63 du 18 janvier 2 001 porte décontamination ou élimination des appareils contenant des PCB au plus tard pour le 31 décembre 2 010. Nous entendions vérifier l’application du décret.

 

La liste des ICPE de Villejuif classées au titre de la rubrique 1 180 comportait 12 installations, courant septembre, au début de notre enquête. Elle n’en comporte plus aujourd’hui que 9. En effet, 3 des installations de la RATP ont été archivées.

 

Nous n’avons certes aucun moyen de contraindre nos interlocuteurs pour qu’ils apportent les preuves de leurs déclarations. Pourtant, nous n’avons rencontré que gentillesse et transparence au cours de notre enquête. Elle nous a permis de conclure que 8 des 9 ICPE mentionnées ci-dessus ont appliqué les dispositions du décret, et soit ne possèdent plus aujourd’hui aucun transformateur, soit il s’agit de transformateurs dits secs.

 

Pourtant, si nous n’avons pas fait d’erreur d’interprétation, et si l’information donnée par nos interlocuteurs est exacte, une installation n’est pas en conformité avec les termes du décret. Et non des moindres, puisqu’il s’agit de l’INSERM, grand organisme public, et, qui plus est, organisme impliqué dans le domaine de la santé.

 

Certes, le transformateur en question n’est plus en activité. Pour autant, cela n’exonère pas l’INSERM de son élimination ou de sa décontamination, puisque le décret indique explicitement en son article 1 qu’il vise l’élimination des polychlorobiphényles et polychloroterphényles, fréquemment regroupés sous le sigle PCB, ou sous leur nom commercial de pyralène. Que l’appareil qui les contient soit en fonctionnement ou pas, cela ne change rien à l’affaire.

 

Notre association se tourne donc vers vous pour savoir si notre information est exacte, et dans ce cas pourquoi une telle anomalie est-elle tolérée, alors même que le législateur avait octroyé un délai plus que suffisant (presque 9 ans !) aux responsables de ces installations pour se mettre en conformité.

 

Incidemment, nous nous permettons de vous faire une remarque concernant la liste que l’on trouve sur le site web de la préfecture. Celle-ci comporte les ICPE classées par autorisation, et celles classées par déclaration. Nous apprécions de trouver en ligne une information exhaustive, ce qui n’est pas le cas des sites web de toutes les autres préfectures. Pour autant, nous ne pouvons que nous étonner d’y constater certaines aberrations. Par exemple, le collège Jean Lurçat est toujours classé au titre de la rubrique 1 180. Le technicien du Conseil Général qui suit ce collège nous déclarait que, lors de son entrée en fonction il y a 20 ans, le transformateur en question avait déjà été retiré. Et que vos services en avaient été officiellement avisés. Un peu plus de rigueur dans la gestion de cette information en ligne ne nuirait à personne.

 

Soyez assuré, Monsieur le Préfet, de l’expression de notre profond respect.

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