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                                                                                                         Villejuif le 28 Octobre 2012

 

Madame Hélène JACQUES

Directrice de l’hôpital Paul Brousse

12 Avenue Paul Vaillant Couturier

94800 Villejuif

 

Madame,

L’association Agir à Villejuif enquête, alerte au besoin, et intervient sur les risques technologiques pouvant exister sur la commune afin de les réduire ou les éliminer. Notre travail s’avère parfois efficace et se finalise avec succès, comme cela a été le cas pour les 2 tonnes d’uranium stockées chez un ferrailleur de Villejuif, enlevées et prises en charge par l’organisme prévu, l’ANDRA, l’Agence Nationale pour la Gestion des Déchets radioactifs, au terme de notre intervention. Nous siégeons au Comité d’Information sur les Risques Technologiques créé en 2 010 par la municipalité.

 

Actuellement nous travaillons sur les paratonnerres à pointes radioactives, installés un peu partout en France au cours du siècle dernier. La technique d’ionisation censée augmenter la conductivité électrique de l’air consista en effet à annexer aux paratonnerres des éléments radioactifs. Le radium 226 était notamment utilisé, et, à partir des années 1970, l’américium 241. Dans les années 1980 on admit la dangerosité de ce procédé et il fut interdit en 1987. En effet, les radionucléides qu’ils contiennent sont cancérigènes et mutagènes. Enfin, une réglementation en date de janvier 2008 oblige les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à autorisation à les faire retirer.

Nous vous contactons car nous suspectons que certains paratonnerres installés à l’hôpital Paul Brousse sont justement pourvus de ces éléments radioactifs. Nous n’avons aucune certitude sur leur composition mais certains paratonnerres en ont la forme, bien particulière. La vétusté due au vent et aux précipitations fait que ceux-ci sont susceptibles de disséminer des poussières radioactives, et ce dans un périmètre plus ou moins important. De plus, leur dépose dans l’ignorance de leur nature conduirait à les faire manipuler sans précaution, et à les éliminer comme des déchets métalliques ordinaires.

 

Il n’y a pas d’obligation réglementaire concernant votre hôpital, puisqu’il n’est plus classé par autorisation. Mais si vous estimez qu’il est pertinent d’étudier la question, de profiter des informations que nous avons recueillies sur ce dossier, et le cas échéant d’envisager la dépose de ces paratonnerres dans des conditions optimums de sécurité, nous sommes disposés à vous rencontrer, vous-même ou votre collaborateur en charge de ces matériels.

 

 

 

En tout état de cause, nous vous serions reconnaissants de nous tenir informés de votre décision en la matière.

Nous vous prions de recevoir, Madame la directrice, nos salutations les meilleures.

 

 

                                                                                            Pour l’Association, le Président

 

 

                                                                                                         Yves  VAUNAIZE


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