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PROJET DE CHARTE RELATIVE

AUX STATIONS DE BASE DE TELEPHONIE MOBILE

SUR LE TERRITOIRE DE VILLEJUIF

 

 

 

Le progrès des technologies de télécommunication ont permis un développement considérable de la téléphonie mobile. Cette technologie répond à des besoins nombreux de la population, qui en a intégré l'usage dans sa vie quotidienne, et contribue de manière significative au développement économique. Le parc des téléphones mobile est en pleine progression sur tout le territoire national.

 

Ce phénomène a nécessité l'implantation de nombreuses antennes relais d'émission/réception, servant à assurer une continuité du réseau et la facilité de l'usage des technologies de téléphonie mobile. Le développement s'est fait dans le cadre de la concurrence entre les opérateurs, qui, faute d'une action régulatrice de l'Etat, ont déployé un très grand nombre d'équipements. Pour des raisons liées à l'achèvement de la couverture du territoire, aux évolutions technologiques et à l'amélioration des conditions de réception, les implantations de ces stations, ou leur modification, se poursuivra.

 

D'une manière générale, les études récentes rappellent que la radio ou la télévision sont plus génératrices de champs magnétiques que la téléphonie mobile elle même – quoi que ces ondes soient de nature différente. Pourtant, la nécessité de prendre en compte une surexposition potentielle aux champs magnétiques s'est traduite par la publication d'un décret (Décret n°2002-775 du 3 mai 2002) rappelant qu'il convient de faire en sorte que certaines zones dîtes sensibles ne soient pas exposées au nom du principe de précaution. Dans notre département, une charte départementale prise entre le préfet, le président du Conseil Général, des représentants des communes du Val de Marne et les opérateurs de téléphonie mobile a été signée le 1er Juillet 2004.

 

La charte déparementale prévoit qu'un document conventionnel conclu entre opérateurs et communes puisse y être annexé, et donc la création de chartes par les communes. Elle stipule qu'un des rôles des communes en cas d'implantation d'une antenne relais est de prendre part à la résolution de conflits de voisinage dus à des inquiétudes liées à la santé ou à l'environnement.

 

Par ailleurs, l'Association des Maires de France a édité un protocole de bonne conduite entre opérateurs et collectivités territoriales qui permet de dégager les grandes lignes des problématiques entourant ces questions et jette les bases des protocoles envisageables.

 

L'objectif de tels protocoles est d'établir entre les riverains, les associations, les opérateurs et la ville des échanges privilégiés et constructifs préalablement à l'implantation d'antennes relais de téléphonie mobile sur l'ensemble du territoire communal dans le souci de respecter la réglementation en vigueur, d'atteindre l'objectif de couverture de 99% du territoire et les principes de précaution et d'intégration dans le paysage urbain local.

 

 

La présente charte s'inscrit dans la politique municipale de développement durable. Elle a été élaborée suite à la délibération du Conseil Municipal du ... et dans le  cadre des travaux du Comité d'Information sur les Risques Technologiques et Industriels. Elle ne vise donc pas à se substituer à la réglementation en vigueur ni aux pouvoirs propres des différentes autorités administratives, mais à répondre aux préoccupations des villejuifois dans le souci d'une information en vue d'établir une transparence et une concertation permanente.

 

Pour autant, la ville de Villejuif ne méconnaît pas les fonctions d'intérêt général qui s'attachent au déploiement des nouvelles technologies d'information et de télécommunication et reconnaît les missions de service public que l'Etat demande aux opérateurs de mettre en oeuvre à la délivrance de leur licences d'exploitation d'un réseau de téléphonie mobile, faisant du déploiement des stations de base une obligation pour eux afin d'assurer la couverture du territoire, la continuité du service, l'acheminement des appels d'urgence, l'égalité de traitement des usagers et le respect de certaines prescriptions en matière de sécurité et de défense.

 

CECI EXPOSE, IL EST CONVENU CE QUE SUIT :

 

 

Entre :

 

La Ville de Villejuif, représentée par madame Claudine CORDILLOT, maire,

 

ci-après dénommée « la ville ».

 

 

D'UNE PART

 

Et :

 

ci-après désommés « les opérateurs ».

 

D'AUTRE PART

 

 

Qui s'engagent à respecter les dispositions objet de la présente charte sur le territoire de la commune de Villejuif.

 

 

 

[Les signatures seront en fin de document]

I. STATIONS DE BASES : Sites Existants et projets d'implantation.

 

Les opérateurs s'engagent à réaliser un dossier d'information pour l'installation de toute nouvelle station relais sur le territoire de la commune, soumise ou non à une autorisation prévue par le code de l'urbanisme et pour toute modification substantielle d'une station relais.

 

Ce dossier d'information sera conforme aux spécifications prévues par le Guide des Bonne Pratique de l'Association des Maires de France (document joint en annexe).

 

En complément de ce dossier d'information, à la demande de la ville, ce dossier pourra comporter une simulation des champs électromagnétiques qui seront émis dans un rayon de 100 m autour des futures antennes. Les valeurs indiquées seront des estimations théoriques et ne pourront engager l'opérateur vis-à-vis des mesures qui seront effectuées par la suite.

 

Par ailleurs, les opérateurs présenteront anuellement à la Ville ainsi qu'au Comité d'Information sur les Risques Technologiques un état des lieux de leurs sites en exploitation et leurs plans de déploiements, comprenant une estimation théorique des émissions de champs électromagnétiques.

 

Pour chaque nouveau projet mis en service, les opérateurs engageront à leurs frais des mesures de champs électromagnétiques selon protocole ANFr (Agence Nationale des Fréquences). Elles devront être réalisées par des bureaux de contrôle indépendants, titulaires d'une accréditation COFRAC (Comité Français d'Accréditation) sur des points déterminés par la ville et situés à proximité du site d'implantation après la mise en service des antennes et ponctuellement avant leur mise en service. Les résultats seront transmis à la Ville et annexés au dossier d'information, qui en informera le Comité d'Information sur les Risques Technologiques.

 

Les dossiers déposés par les opérateurs auprès de la municipalité seront étudiés par un guichet unique de façon à en faciliter le traitement, le suivi, la transmission et l'instruction entre les services concernés.

 

Au regard de l'avis des différents services de la ville concernés par le projet et du Comité d'Information sur les Risques Technologiques et Industriels, il pourra être demandé à l'opérateur de modifier certains aspects de son projet, tout en respectant ses contraintes technologiques.

 

Au titre de la concertation, les opérateurs auront à trouver des adaptations raisonnables à leur projet, tout en veillant à l'application des règles d'urbanisme, notamment celles prévues dans le cadre du Plan Local d'Urbanisme et du Règlement des Monuments Historiques.

 

Après validation de chaque projet, l'opérateur informera la ville sur la date de démarrage des travaux, leur durée et la date approximative de mise en service du relais.

 

II. Information des Populations.

 

Conformément au Titre V, chapitre II, Article 183 de la Loi Grenelle 2 (2010-788 du 12/07/2010), l'Opérateur et la Ville de Villejuif veillent à ce que toutes les mesures concernant les émissions de champs radioélectriques soient communiquées à l'Agence Française de Sécurité Sanitaire.

Les opérateurs, conformément à la Loi Grenelle 2, veillent à ce que les résultats des mesures réalisées dans les locaux d'habitation soient transmis aux propriétaires et aux occupants.

 

Sur la base des données fournies par les opérateurs dans les dossiers d'information, la ville réalisera chaque année une carte  des antennes-relais et/ou des rayonnements électromagnétiques qui sera accessible aux Villejuifois.

 

Il est rappelé que tout occupant peut s'opposer à la publication des résultats de mesures réalisées concernant son logement.

 

III. Intégration Paysagère et non-prolifération des Stations de Base.

 

Les opérateurs s'engagent à ce que l'ensemble des installations fassent l'objet d'une intégration paysagère, sous réserve de la faisabilité technique, juridique et administrative de celle ci et du maintien de la qualité du service.

 

Une attention particulière devra être portée à l'aspect d'intégration paysagère de l'installation vue depuis le domaine public, en vision proche et lointaine. L'achitecture des bâtiments supportant l'installation devra être prise en compte, notamment pour le positionnement des mats supports d'antennes et pour la bonne intégration des bans et édicules techniques aux volumes bâtis existants.

 

En cas de modification de façade, les règles d'urbanisme applicables selon les zones urbaines et du Plan Local d'Urbanisme devront être respectées.

 

Afin d'éviter une multiplication d'antennes relais dans des lieux différents, la ville inctera les opérateurs à mutualiser leurs installations.

 

De même, pour limiter la multiplication des antennes physiques, chaque opérateur installera de préférence, des antennes multibandes.

 

Ils s'engageront également à démonter les installation qui n'ont plus et n'auront plus de fonction dans les six mois suivant l'arrêt de celles-ci sous réserves de dispositions contraires indiquées dans les baux signés avec leurs bailleurs.

 

IV. Champs Electromagnétiques sur le Territoire de Villejuif

 

Les limites réglementaires d'exposition aux champs électromagnétiques sont définis par le décret du 3 mai 2002, qui est une transposition de la recommandation du Conseil de l'Union Européenne du 12 juillet 1999.

 

Pour ce qui est des bandes de fréquences utilisées par la téléphonie mobile, elles sont, en moyenne, de :

41 volts/mètre à 900 MHz

58 volts/mètre à 1800 MHz

61 volts/mètre à 2100 MHz

 

Les opérateurs s'engagent à éviter, dans la mesure de la faisabilité technique et dans un souci de qualité du réseau, d'approcher des seuils limites maximums même sur des périodes très ponctuelles.

 

Les opérateurs s'engagent à ce que l'émission à proximité des établissements dits « particuliers » (établissements scolaires, crèches, centres de santé, hôpitaux) à ce que le niveau soit « aussi faible que possible tout en préservant la qualité du service rendu », conformément au décret du 3 mai 2002.

 

V. Gestion des différends.

 

La ville s'engage à être l'interlocuteur et le médiateur entre les opérateurs et les administrés et à entamer toutes les démarches visant à favoriser la gestion des éventuels conflits. Elle participera à l'information du public, soit par voie de publication dans le Villejuif Notre Ville, soit par l'intermédiaire de son site internet, et organisera régulièrement des réunions du Collectif d'Information sur les Risques Technologiques et Industriels, au cours desquelles tous les dossiers relatifs aux stations de base pourront être abordées.

 

Lorsqu'un différend serait susceptible de naître ou serait effectif sur un site, la ville mettrait tout en oeuvre pour rétablir un dialogue constructif entre l'opérateur, le propriétaire et les riverains. L'opérateur organisera des réunions de concertation auxquelles la ville participera. Si nécessaire, de nouvelles mesures de champs seront réalisée et si besoin, l'instance de concertation départementale, et l'Agence Nationale des Fréquences seront saisies, soit par la ville, soit par l'Opérateur.

 

 

La présente charte est signée pour une durée de un an, renouvelable par tacite reconduction, sachant que toute nouvelle réglementation en la matière se substituera de plein droit à la présente.

 

 

SIGNATURES

 

Mme. Cordillot, Maire                <Les opérateurs>

 

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